Réconcilier les parties en conflit
Allah le Très Haut dit :
La plupart de leurs conciliabules ne comportent rien de bon, à l’exception de ceux où l’on incite autrui à faire la charité, à accomplir une bonne action ou à réconcilier des parties en conflit. (4, 114)
Il est toujours préférable de trouver un compromis. (4,128)
Craignez Allah ! Mettez un terme à vos différends. (8, 1)
En réalité, les croyants sont des frères. Réconciliez donc vos frères ! (49, 10)
Selon Abou Hourayrah (), le Messager d’Allah () a dit : « Chaque jour l’homme est redevable d’une aumône pour chacune de ses articulations : juger ou réconcilier
équitablement deux personnes est une aumône, aider un homme à s’installer sur sa monture ou lui tendre ses affaires une fois
qu’il s’y est installé est une aumône, toute bonne parole est une aumône, chaque pas fait en direction de la mosquée pour la
prière est une aumône et retirer de la voie publique ce qui pourrait nuire aux passants est également une aumône. » [Al-Boukhâri et Mouslim]
Oumm Koulthoum, la fille de ‘Ouqbah ibn Abi Mou’ayt, qu’Allah l’agrée, rapporte avoir entendu le Messager d’Allah() dire : « N’est pas menteur celui qui, par ses propos, cherche à réconcilier les gens, en attribuant aux uns de bonnes paroles sur les autres. » [Al-Boukhâri et Mouslim]
Dans la version de Mouslim, Oumm Koulthoum ajouta : « Je ne l’ai entendu autoriser le mensonge que dans trois cas de
figure : en temps de guerre, pour réconcilier les gens et dans les confidences que l’homme fait à son épouse ou que la femme fait à son mari. »
Âïchah, qu’Allah l’agrée, relate que le Messager d’Allah () entendit deux hommes se quereller à haute voix devant sa porte. L’un d’eux réclamait un allégement de sa dette ou la clémence de son créancier qui lui répondait : « Par Allah ! Je n’en ferai rien. » Sortant à leur rencontre, le Messager d’Allah
() demanda : « Quel est celui qui jure par Allah de ne pas faire une bonne action ? » « C’est moi, Messager d’Allah. Il obtiendra ce qu’il m’a réclamé », répondit-il. [Al-Boukhâri et Mouslim]
Abou Al-‘Abbâs Sahl ibn Sa’d As-Sâ’idi () relate que le Messager d’Allah () fut informé qu’un différend opposait les Bani ‘Amr ibn ‘Awf. Il se rendit dans leur clan, accompagné
de certains compagnons, dans l’espoir de les réconcilier, et y fut retenu jusqu’à l’heure de la prière. Bilâl () alla donc trouverAbou Bakr () auquel il dit : « Abou Bakr ! Le Messager
d’Allah a été retenu et l’heure est venue de prier, peux-tu diriger la prière ? » « Oui, si tu veux », répondit-il. Bilâl () annonça donc le début de la prière, puis Abou Bakr ()s’avança et prononça le Takbîr29, imité par les fidèles. Vint alors le Messager d’Allah () qui se fraya un passage entre les rangs
pour venir se placer au premier rang. Les gens se mirent aussitôt à frapper des mains, mais Abou Bakr ne se retournait jamais en
prière. Face à l’insistance des fidèles qui frappaient de plus en plus, il finit par se retourner et vit le Messager d’Allah () qui
lui fit signe de poursuivre. Mais, levant la main et louant Allah, Abou Bakr () marcha à reculons jusqu’à entrer dans le rang.
Le Messager d’Allah () s’avança alors et dirigea la fin de la prière. Une fois celle-ci terminée, il se tourna vers les fidèles et
dit : « Ô hommes ! Pourquoi, lorsqu’il vous est arrivé quelque chose dans la prière, avez-vous commencé à battre des mains ?
Ce sont les femmes qui frappent des mains. Si quelque chose se produit lors de la prière, dites :“Gloire à Allah (Soubhânallah)”
, car nul n’entend ces mots sans se retourner. »Puis, s’adressant à Abou Bakr, il ajouta : « Qu’est-ce qui t’a empêché de continuer lorsque je te l’ai indiqué ? » Abou Bakr
répondit : « Il ne convient pas au fils d’Abou Qouhâfah de diriger la prière en présence du Messager d’Allah. » [Al-Boukhâri et Mouslim]
INDIQUER AUX HOMMES LE BIEN ET LE DROIT CHEMIN OU LES EN ÉCARTER
Donc c’est le messager d’Allah seulement qui dirigeait la prière jusqu’à ce qu’il tombe gravement malade?
Oui c’etait le messager d’Allah (paix et benediction d’Allah soit sur lui) qui dirigait la prière.